Le « Parcours labyrinthien et vécu dédaléen » est, en définitive, un concept analytique qui a été utilisé pour mener une analyse approfondie sur le sujet de l’incertitude. Le concept a finalement engendré une technique de gestion appelée la « Gestion labyrinthienne de l’Incertitude ».

Cette technique de gestion est la solution proposée par les Auteurs à une problématique de gestion très concrète et pressante : l’incertitude crée des conduites dysfonctionnelles qui finissent par avoir d’importants coûts psychologiques, sociaux et économiques pour l’organisation.

Pendant qu’ils avançaient dans le processus prescrit par l’épistémologie pour produire un appareil théorique solide et valide et, puisqu’ils éprouvaient le besoin d’offrir une solution pratique qui puisse être mise à profit dans n’importe quelle organisation, les Auteurs ont adopté une question principale de recherche qui pourrait être libellée comme suit : « Comment concevoir un mode efficace d’adaptation à l’incertain, de façon à en minimiser les effets perturbants, éventuellement désintégrants, et comment même, positivement, tirer parti de l’incertitude elle-même pour renforcer l’efficacité de l’organisation ? ».

Le « Vécu dédaléen » est donc, dans une certaine mesure, un état d’anxiété qui crée des conduites dysfonctionnelles aussi bien au niveau de l’individu qu’au niveau de l’organisation en tant que communauté sociale.

Aussi, l’objectif des chercheurs, en tant que praticiens de la psychopathologie, était de concevoir un traitement qui puisse agir aussi bien comme un calmant que comme un propulseur au bénéfice du voyageur du labyrinthe, pendant qu’il recherche la voie qui le mènera à la sortie.

La recherche avait donc trois objectifs en vue : être cognitive, normative et opérative.

Lorsqu’il s’agit d’évaluer la recherche menée par les Auteurs, quatre éléments peuvent être mis en exergue :

ü Elle a été l’occasion de se prêter à une longue analyse des diverses formes que peut prendre l’incertitude

ü Elle a respecté la contrainte épistémologique de fidélité au réel

ü Elle a fait montre de son souci de rigueur rationnelle et morale

ü Elle a accordé assez de place à des considérations approfondies et systématiques sur l’incertitude en tant que défi managérial